PARCOURS - L’INFORMATEUR DES ARTS 

 
 

Horse Whisperer

Passion is the secret to Léa Rivière’s artistic success. Passion for art, passion for life, passion for horses….Combining all three in the alchemy of paint, she produces canvases rich in texture and form like portals to an impossibly seductive universe of horses.

This is potent mixture, and the artist herself intoxicated with its heady ambiance, painting with obsessive, compulsive rapture. It all begins with drawings, executed with the mastery of Leonardo da Vinci, fines line dancing and swirling, taking on undulating shape of a stallion or the sensuous curves of a naked woman reclining on its back.

Born in France, educated in Europe, Rivière has made Montreal her home, painting her magnificent riders in a large atelier suffused with light. Her preoccupation with horses is by no mains accidental. Through research and reading she found a correlation between a woman’s lot and that the horse, she found links between the two both as an artist and a woman. The great need for freedom that the two share, and the physical beauty of their forms, have found their outlet in mixed media works of unique sensibility.

These are not images of horses and riders, but rather symbolic icons of universal proportion, emotions translated into shapes, love and complicity personified. Like messengers from another realm, they come to life on canvas but briefly, sketched with delicate lines that dissipate at the edges.

Rivière’s drawing are breathtaking, her horses seem to have come from Old Masters’ painting, as if her hand was guided by the spirit of a Renaissance genius. Yet this is a contemporary artist, and her tableaux combine the abstract with the figurative, the ancient with the modern. Her horses and riders are framed by textured panels, with imprints of fishes and butterflies like prehistoric relics imbedded in earth.

Her palette is all ochre and sepia, deep red and browns, the colours smeared rather than painted, giving each work the feel of a fading, peeling mural. Echoes of mythology and lore weave through her oeuvre, images of Leda and the swan, of proud Lady Godiva appear in some works, but these are but instances. The narrative is not Rivière’s focus, just the contrary. In an attempt to lessen its influence, she averts the eyes of her models, who, rather than looking out of the canvas, turn away facing some faraway vista or simply lost in their own reverie.

With one exception. Les yeux de la Gioconda is one her most unusual, and accomplished, works. Unusual in its clear reference to da Vinci, and in the bold stare of her equestrian Mona Lisa. Her Face is a living portrait, the eyes following the observer with gentle persistence.

Her head tilting slightly to one side, she straddles a magnificent horse, its neck just one beautifully curved line. The two are imprinted against a faded, textured background marked by signs and symbols, riding out of some other dimension, here but for an instant it seems.

Two spheres exist in these painting, two world one of reality, the other of imagination, of light and darkness, and it is in this dichotomy that the artist seeks inspiration.

In the chaotic world of contemporary art, Léa Rvière’s work stands out for its originality and technical accomplishment. Her mixed media are of a calibre rarely found these days, paintings that quite clearly will stand the test of time, which is the greatest proof of talent.

Dorota Kozinska


PARCOURS - L’INFORMATEUR DES ARTS 

 
 

Rêver la vie

Rêver ! À lui seul ce mot nous plonge dans un univers particulier. Un univers qui demeure mystérieux malgré les pas de géant franchis vers la connaissance de ce qui nous entoure et de ce qui nous caractérise comme espèce. Un univers qui, pour beaucoup de ce qu’il renferme, nous demeure inconnu. À vrai dire, nous avons beaucoup jusqu’à maintenant à peine effleuré la véritable essence de cet état, le rêve ! Ne serait-il pas juste de penser que s’intéresser au rêve, c’est finalement peut-être bien s’intéresser avant tout à la réalité…

Forcément, chacun prend son sens par rapport à l’autre. L’artiste peintre Léa Rivière s’intéresse particulièrement dans ses œuvres à cet état indéfini et indéfinissable.

La démarche artistique et picturale de Léa Rivière fait une large place aux symboles. On les retrouves d’ailleurs dans la moindre formes et des représentations auxquelles elle donne vie. La distance entre le symbole et l’onirisme, entre l’onirisme et la surréalisme, entre la surréalisme et la recherche du sens des choses est très mince, et cela est particulièrement palpable dans les toiles de Léa Rivière. D’autant plus que ses œuvres contiennent tout cela à la fois sans toutefois en porter le poids de l’étiquette, On ne peut cependant qualifier la peinture de Léa Rivière de surréaliste, même si elle en porte la marque. L’artiste nous guide aussitôt vers des horizons différents enveloppés de textures riches et denses qui renvoient à la notion de temporelle. L’aspect ancien ainsi évoqué pas la texture souligne peut-être avant tout la fuite du temps, et non à proprement parler un temps ancien. Avec son dessin très sûr, voir académique, qui surplombe les textures gisant sur la surface, l’artiste crée par impression paradoxale entre le moderne et le nouveau. Ou serait-ce plutôt entre le classique, l’ancien et le nouveau? En somme, l’espace picturale devient inqualifiable, porteur de tous les âges, de tout les temps; hier et demain se confondent et s’entrecroisent.

Les thèmes de prédilection de Léa Rivière sont la femme, le cheval et les fossiles. Sans vouloir restreindre son expression à ces seuls sujets, disons seulement qu’ils sont particulièrement présents et significatifs dans sa démarche et son propos. Le cheval représente pour l’artiste le guide qui mènera la femme à bon port, et cette dernière évoque la liberté. En fait le premier symbolise la puissance et le savoir, et l’autre la force de caractère assumée. Le fossile, à première vue, pourrait symboliser la trace. Mais en creusant un peu, on touche à la notion d’éternité, chaque chose laissant sa marque sur les autres dans une grande et magnifique dans exorcisant la quête du sens, fuyant, justement, le non-sens. Du point de vue pictural, si tout cela se tient autant, c’est probablement parce qu’aucun des élément qui compose l’œuvre n’est à la remorque des autres. Le dessin impeccable et majestueux pourrait tout aussi bien n’être qu’un dessin, et le fond très texturé et combien riche en pouvoir évocateur pourrait lui aussi constituer un tableau en soi. L’un et l’autre bien qu’indépendants, se complètent et permettent aux spectateurs de franchir de nouvelles frontières métaphoriques fascinantes par leur association.

Léa Rivière, française d’origine, vit à Montréal depuis 1990. Depuis, son œuvre a conquis plusieurs amateurs et collectionneurs. Voilà que dernièrement son travail a trouvé échos plus que favorable en France et aux États-Unis. À l’image de ses personnages parcourant les espaces de notre imaginaire à dos de cheval, en pleine liberté. Léa rivière saura conquérir le cœur et l’âme des humains, sans limite ni frontières. La distance n’a pas d’importance… Que le rêve envahisse nos vies!

Robert Bernier